Préambule : cette série de post relate l’aménagement de mon Kangoo en véhicule de loisir.
Pour ceux qui prennent cette série en route, je rappelle que l’aménagement a été fait sur un Kangoo 4x4 utilitaire en version tôlée.
Pour retrouver les différents posts avec l'outil "rechercher", ils sont tous nommés Kang'ping-car (un numéro chronologique) : le sujet traitéLes aménagements commercialisés pour le Kangoo avec lits et tiroirs de rangement ne me conviennent pas car les caissons sont trop hauts et réduisent le volume habitable (en bref, le lit est trop près du plafond !).
J’ai donc été amené à concevoir mon propre caisson de lit en m’inspirant, bien sûr, de la production actuelle.
L’idée est d’avoir un aménagement qui reste démontable assez facilement, donc soigner les points d’ancrage et le poids de l’ensemble.
Le matériau de base utilisé est du combi-white de 15 mm d’épaisseur qui est un contreplaqué, bakélisé marron sur une face et mélaminé blanc de l’autre. Le panneau est étanche à l’eau.
Par ailleurs, les vis auront toujours de la prise dans ce type de bois, bien mieux que dans de l’agglo qui ne résistera pas aux vibrations du moteur et de roulement.
De plus, ce type de bois permet plusieurs montages/démontages successifs.
Seul petit problème, le combi-white coûte 45 € le mètre carré. A utiliser avec modération.
Pour de la récup, se rapprocher des marchands d'emballage et de caisses de transport.
De toutes façons, cela vous reviendra moins cher que d’acheter du tout fait.
On commence par fabriquer la plaque de base qui repose sur le fond du plancher et qui va recevoir toutes les cloisons verticales du caisson.
A ce stade, il est facile de prévoir la fixation de la plaque de base, d’une part sur la cornière de tôle qui est située derrière les sièges avant (n’oublions pas que j’ai une version commerciale) ainsi que sur les fixations des anneaux d’arrimage situés à l’arrière du coffre.
Utiliser toutes les vis de fixation possible (5 devant, 2 derrière car tous les efforts (autant en phase roulage qu’en phase dodo ou repas) vont passer par là.
Etant donné le décalage entre la plaque de base et la cornière de la structure, j’ai fixé un bandeau de combi-white sur la plaque de base. Ce bandeau me servira ultérieurement pour appuyer la cloison verticale avant.
Ici le bandeau de combi-white apparaît en blanc et est vissé sur la plaque de base en marron. Le tout est posé sur un panneau qui me sert de chantier.
Les vis à bois sont disposées en quinconce. Les 5 trous qui assureront l'interface avec la structure du véhicule sont sur la partie gauche du bandeau
J’ai compensé la différence de hauteur entre la plaque de base et le plancher en interposant une épaisseur de contreplaqué de l’épaisseur adéquate (5 mm), sinon tous les efforts verticaux vont porter sur les vis à bois qui vont travailler en traction et en flexion, au détriment de la longévité de cet assemblage.
Une fois le perçage des passages de vis réalisé dans la plaque de base et le bandeau de fixation, on peut sortir la plaque de base et la poser sur des tréteaux. Ce sera beaucoup plus pratique pour travailler et ça évitera de mettre de la poussière partout dans la voiture.
On passe en suite à la cloison verticale transversale avant du caisson.
La hauteur de cette cloison est déterminée par la hauteur du réservoir d’eau que vous souhaitez installer dans la voiture. J‘ai choisi une capacité de 45 litres qui correspond à mes besoins sur un week-end (douche et vaisselle).
Le réservoir est pris dans le catalogue Narbonne Accessoires (référence 250045 pour les dimensions suivantes : 500 x 400 x 250) . il faut prendre en compte les dimensions de la goulotte de remplissage et, selon le type de réservoir, du trou d’homme. Pour le réservoir choisi, le trou d'homme ne dépasse pas de la face supérieure du réservoir.
Autre critère de choix à prendre en compte, la position assise au niveau de la table intérieure. Il faut veiller à ne pas avoir les genoux trop repliés sinon ça devient vite inconfortable.
Tenir compte aussi du fait que la plaque supérieure va venir coiffer le tout.
Enfin, il vaudra mieux, pour des raisons esthétiques et pratiques (largeur de couchage), recouvrir les passages de roues
J’arrive donc à une hauteur de cloison de 29 cm.
Ici, on voit, de bas en haut, la plaque de base, le bandeau de fixation, le tasseau de section carré qui sert à fixer la cloison verticale qui vient se plaquer sur le tasseau.
Soigner le vissage et l'équerrage, ça va conditionner tout le reste du montage.
Le décrochement entre la plaque de base et le bandeau vient coiffer la structure de carrosserie qui reçoit les vis de fixation dans les trous déjà filetés.
Un passage à blanc dans le véhicule est nécessaire pour déterminer les gabarits de découpe des bords de la cloison verticale et également pour tracer la position des cloisons intermédiaires longitudinales.
Pour ce faire, j’ai positionné la roue de secours derrière le siège conducteur, puis le réservoir d’eau en comptant l’encombrement de la cloison (avec un peu de marge sinon, ni la roue, ni le réservoir ne pourront être « démoulés ».
La longueur de la cloison intermédiaire est donnée par le diamètre de la roue de secours, le réservoir d’eau que j’ai choisi étant moins long que la roue.
La deuxième cloison verticale transversale ressemble fortement à la première.
On passe ensuite aux 4 cloisons longitudinales arrière, dont les dimensions ont été déterminées, à la fois en fonction de la dimension des futurs tiroirs, et en fonction de la place dont on veut disposer au niveau des jambes dans le coin repas.
La dimension des tiroirs dépend du type d’équipement dont vous voulez les doter (éviers, plaque à gaz, …) et dont il faut tenir compte de la dimension avec une légère marge pour un logement aisé.
Les 4 cloisons longitudinales arrière sont identiques. On veillera à l'orientation de la face blanche en fonction du résultat que l'on veut obtenir.
Pour la plaque de base, j'ai choisi d'avoir la face marron pour poser les pieds (moins salissant que le blanc) et pour les cloison, la face blanche sera apparente (pour plus d'impression de lumière)
L'ensemble de la structure de base terminé et posé sur les trétaux :
Tout ceci terminé, on pèse le tout et, horreur, on est à plus de 60 kg !
Il faut un palan pour bouger le monstre
C’est la que commence la phase la plus artistique : l’allègement
Mais ça fait de la poussière ...
A suivre ...
Nota : les dimensions de chaque panneau vous seront donné dans le post suivant. Alors, ne le ratez pas !
