Préambule : cette série de post relate l’aménagement de mon Kangoo en véhicule de loisir.
Pour ceux qui prennent cette série en route, je rappelle que l’aménagement a été fait sur un Kangoo 4x4 utilitaire en version tôlée Ce post fait suite au sujet :
Kang'ping-car (2) l'isolationA l'issue de la phase d'isolation, il était, bien sur, hors de question de laisser apparent ce superbe film aluminisé.
L’idée d’un habillage des panneaux s’imposait donc d’elle même.
Mon choix s’est porté, classiquement, sur du panneau de contreplaqué acheté en grandes surfaces. Le contreplaqué présente l’avantage de compléter l’isolation, d’absorber les bruits de résonance de la caisse et d’offrir un fini chaleureux de l’ensemble.
Pour l’épaisseur, un CTP de 10 mm constituait un bon compromis entre souplesse (il va bien falloir épouser les courbes des panneaux de carrosserie) et faculté à résister à la perforation des vis de fixations.
Nota : il existe du CTP plus souple, prévu pour être galbé, mais sa résistance à la perforation est bien moindre et ne convient pas à une utilisation automobile où les vibrations vont donner, à la longue, des contraintes aux points de fixations par vis.
Le Kangoo présente l’avantage d’être pré-équipé de nombreux trous taraudés en attente de montage d’équipements divers. Ce sont ces trous que j’ai utilisé pour fixer mes panneaux de contreplaqués.
J'ai commencé par le panneau situé du coté droit.
La première étape consiste à réaliser les gabarits de découpe de chaque panneau de CTP.
Pour cela, j’utilise du carton plume qui présente la caractéristique de pouvoir être facilement découpable au cutter, de supporter sans se déchirer le passage d’une vis, de pouvoir tracer au crayon le profil souhaité, et surtout, d’être beaucoup moins cher que le précieux CTP en cas de trait de scie mal placé ou de trou mal centré.
Le carton plume découpé au bon gabarit :
Une fois le gabarit ajusté à ma cloison et les trous de passage de vis réalisé, je l’applique sur le panneau de CTP. Je trace le bord du gabarit sur le CTP en ménageant une petite marge de sécurité de 3 mm afin de compenser les éventuelles approximations, et je découpe le CTP à la scie sauteuse.
Prendre encore une petite marge lors de la découpe à la scie sauteuse en se mettant en dehors du trait de découpe
Ceci fait, il faut amincir (à la ponceuse circulaire montée sur perceuse), les endroits du CTP qui vont interférer avec les renforts internes de tôle. C’est une première passe, on y reviendra après mise au galbe définitive.
La principale contrainte est de garder apparent la vis sphérique en plastique qui permet de démonter le bloc optique. Il faut donc galber de façon conséquente le panneau de CTP.
Pour se faire, j’ai utilisé des sangles à cliquet et un tasseau de bois de l’épaisseur qui va bien (15 cm) pour obtenir mon galbe.
J’ai d‘abord humidifié la surface de mon contreplaqué avec un pulvérisateur type lave-vitre, afin de le rendre plus souple et de permettre de pouvoir le galber. On applique ensuite la tension sur les sangles, uniformément, puis on laisse sécher une bonne semaine.
Astuce : pour éviter que les sangles marquent le bord du contreplaqué, utiliser un profilé en U sur le passage des sangles.Astuce : comment repérer la position d’un trou taraudé lorsqu’on a appliqué le carton plume par –dessus ?
Avant d’appliquer le carton plume, mettre la vis dans son logement puis appuyer fortement le carton plume à l’endroit où se trouve la tête de vis. L’empreinte de la tête de vis se dessine en creux. Il ne reste plus qu’à percer à cet endroit.Au « décoffrage » des sangles, déception, le galbe n’est pas suffisant et la fameuse vis sphérique n’est pas dégagée.
Changement de méthode donc. Cette fois, j’applique d’abord le serrage des sangles tout en interposant mon tasseau de bois, puis je plonge le tout dans ma piscine pendant une bonne journée (maintenir l’ensemble sous l’eau avec un poids car, bien entendu, le CTP flotte !).
Ne pas hésiter à exagérer le galbe voulu car le CTP va avoir tendance à revenir vers sa forme d’origine une fois l’effort des sangles supprimé.
Après le trempage, séchage pendant une semaine avec les sangles en tension et le tasseau. Inutile de faire sécher au soleil ou en plein air, un séchage lent est préférable.
Au bout d’une semaine, on enlève les sangles et le tasseau, et là, ô miracle, le galbe est parfait et ne revient pas. Gagné.
Il ne reste plus qu’à ajuster l’amincissement du CTP au contact des renforts interne de tôle et à effectuer le montage en utilisant les trous filetés de la carrosserie.
Je conseille de faire le montage du CTP peu de temps après le décoffrage, car ainsi le CTP va rester sous contrainte et garder son galbe. Je ne suis pas sur qu’à la longue, sans la contrainte des sangles, le CTP n’ait pas tendance à revenir dans sa forme initiale.
Afin de plaquer encore plus le CTP contre les panneaux de carrosserie, j’ai utilisé des étais, puis j'ai ajouté quelques vis à tôle dans les arrondis. La finition n’en est que meilleure.
Bilan : c’est beau, c’est propre, mais le haut du panneau baille un peu trop vers l’intérieur de l’habitacle, ce qui n’est pas esthétiquement très satisfaisant.
D’où les amélioration apportées pour le panneau gauche, beaucoup plus grand et qui ne supporterait pas cette forme disgracieuse.
A suivre 
