Préambule : cette série de post relate l’aménagement de mon Kangoo en véhicule de loisir.
Pour ceux qui prennent cette série en route, je rappelle que l’aménagement a été fait sur un Kangoo 4x4 utilitaire en version tôlée.
Pour retrouver les différents posts avec l'outil "rechercher", ils sont tous nommés Kang'ping-car (un numéro chronologique) : le sujet traitéLors du dernier post, je vous ai laissé avec le caisson, qui va servir de base au lit, installé dans le Kangoo.
L'objet du post d'aujourd'hui est la réalisation de la plate-forme qui va servir de base au matelas.
Si l’on veut épouser parfaitement les contours du compartiment arrière du véhicule (et bénéficier ainsi du plus grand lit possible), il est impossible de penser réaliser la plate-forme en une seule pièce, d’une part, à cause du poids, et d’autres part, parce qu’il est impossible de la glisser d’un seul tenant par les portes arrières.
D’autre part, il va falloir ménager une trappe d’accès pour accéder à la roue de secours, ainsi que la table de cuisine. Donc, la réalisation en deux parties s'impose.
On commence par découper ce qui sera plus tard la table de la cuisine (ou de la salle à manger, c'est selon).
On passe ensuite à la découpe de la ligne de séparation des deux panneaux principaux, qui se fera forcément en appui sur une cloison verticale du caisson.
Puis on finalise les plaques supérieures en réalisant la découpe des contours qui épouse au plus près la carrosserie et les habillages de la carrosserie.
Voici les panneaux découpés, moins la table
Et ces mêmes panneaux en place sur le caisson
On passe ensuite à la réalisation des trous de fixation de ces panneaux sur les cloisons du caisson
Pour celà, il faut reporter sur la face supérieure des panneaux, la position des cloisons, et percer bien au milieu de ces tracés.
C'et une phase délicate. Moyennant quelques précautions (toujours tourner sa perceuse sept fois dans sa main avant de percer), on ne met pas de vis dans le vide !
Astuce du jour : pour éviter que les plaques bougent pendant la phase de perçage, on perce les 3 ou 4 premiers trous au quatre « coins » de la plaque supérieure. On pionte ces trous avec des tiges métalliques (moi, j'ai pris des clous). Ainsi, on assure une immobilité parfaite de la plaque supérieure par rapport aux cloisons et on peut percer tranquillement les autres trous en s’aidant du tracé des cloisons. On met les vis dans tous les trous non piontés. In fine, on dépionte les premiers trous, en on y place les vis de fixation.
Deuxième astuce : Lors des démontages montages successifs, on utilise la même méthode des pions pour assurer une correcte position relative des panneaux supérieurs par rapport aux cloisons. Ainsi, plus de vis qui foire dans son logement et on retrouve toujours les mêmes jeux entre panneaux.
Troisième astuce : vous venez de foirer un trou de perçage ? Pas de soucis, vous rebouchez le trou avec du mastic émail pour lavabo. C’est blanc, comme le panneau, et après séchage, c’est dur comme la mélamine. On ne voit quasiment plus rien. Avant durcissement complet, il est même possible de lisser ce mastic ou d'arraser ce qui dépasse du trou à la lame de rasoir Gilette (pub gratuite) ou au cutter.
On passe ensuite à la réalisation du coffre de la roue de secours, des sièges de camping et deux, trois autres babioles (gonfleur pour le matelas pneumatique).
Pour réaliser la trappe de ce coffre, j'ai maquetté, avec un tasseau, la cinématique de passage de la roue et des sièges camping de façon à avoir la trappe la plus petite possible (le poids, toujours le poids !)
La trappe en place avec deux petits trous pour permettre de la saisir
Les trous de vis étant percés et les plaques en place, il faut maintenant réaliser les tasseaux qui serviront de support à la porte de coffre de la roue de secours et à la table de cuisine.
Afin d’éviter les bruits de mobilier lors du roulage du véhicule, j’ai interposé des cales en liège (épaisseur 2 mm) entre les tasseaux et la trappe de coffre.
Pour éviter ces mêmes bruits de mobilier pour la table, je monte les parties fixes de la plaque supérieure à jeu zéro avec la table. La table entre légèrement en force entre les deux plaques gauche et droite.
De gauche à droite : le tasseau qui supporte la table, la cloison, le tasseau qui supporte la trappe du coffre roue de secours avec sa petite cale en liège.
Voici toutes les pièces du puzzle : la table (cote inférieur apparent avec l'embase du pied de fixation alu), la trappe du coffre de roue de secours et les deux panneaux du lit
Le gros trous sur l'un des panneaux du lit servira à l'alimentation du réservoir d'eau (mais ce sera pour un prochain post !).
Détail de la table et de la trappe de coffre
La roue de secours en place dans son coffre :
Les panneaux principaux montés avec l'embase inférieure alu du pied de table
Les tiroirs sont déjà montés, mais chut, c'est pour plus tard !)
Mais ce n'est pas fini pour autant !
En effet, les panneaux supérieurs en place, si vous mesurez la longueur du lit, vous arrivez à un misérable 1,65 m. C’est insuffisant pour dormir de tout son long.
Par contre, vous gardez toute sa plage de réglage pour le siège conducteur.
Il a donc fallu concevoir des extensions qui permettent d’avoir un lit suffisamment long, et suffisamment résistantes pour supporter le poids de nos modestes personnes.
Pour cela j’ai utilisé des équerres pliantes (catalogue Narbonne Accessoires toujours) qui suffit de déplier dès que les sièges auront été mis en configuration nuit (c'est à dire plié pour le siège passager et avancé, dossier droit, pour le siège conducteur).
Sur chaque équerre, j’ai fixé un panneau d’extension en CTP.
Les équerres avec le panneau d'extension en position nuit
Le panneau d'extension en position jour
Une photo qui vous donne une idée des positions relatives du panneau d'extension et de son équerre par rapport au caisson
Le panneau déployé en position nuit vue de dessus :
et en position intermédiaire :
J’ai fait un essai d’allégement sur l’un des panneaux d'extension, mais je ne suis pas satisfait du résultat car le panneau ainsi allégé, devient agressif pour le matelas qui est posé dessus.
Parcontre, j'ai profité d'un passage sur les trétaux pour faire un allègement sévère du panneau avant :
Le lit proprement dit est constitué d'un matelas pneumatique qui isole parfaitement du froid et évite les problèmes de condensation par rapport aux panneaux.
Ici le matelas (en vert) vu par la porte latérale. La partie inférieure du caisson sert de rangement pour les chaussures de marche et le tuyau de douche (mais ça, c'est une autre histoire !)
Bonne nuit !!!
Coût du matériel :
4 équerres pliantes à 25 euros pièce (Narbonne accessoires) : 100 €
A suivre (les tiroirs) ...